Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/194

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lait peu : son extrême jeunesse n’osait se produire avec tout son mouvement devant la respectable immobilité de l’illustre vieillard.

M. Ampère gardait seul son aimable naturel ; la célébrité de son père lui avait valu, tout enfant, l’avantage de vivre près des grandes renommées sans en être troublé. C’était bien l’esprit le plus agréable de la société réunie là : une verve tempérée par le bon goût, des saillies toujours bienveillantes et une gaieté continuelle en faisaient la joie de la maison. Malheureusement il avait pris tout à coup la passion des voyages. L’Orient l’attira. Il partit, et de ce jour l’intérieur de ce salon devint triste et sombre. La joie n’y apparaissait qu’à de rares intervalles et n’y restait pas longtemps.

Quant aux visiteurs qui venaient souvent sans cependant être là tous les jours, ils étaient innombrables. Nous citerons d’abord :

M. le duc de Noailles, maintenant de l’Académie, et qui a, dans deux beaux volumes pleins d’intérêt, élevé un véritable monument à madame de Maintenon.

M. le comte de Vérac, pair de France.