Page:Andersen - Contes d'Andersen, traduit par Soldi, Librairie Hachette et Cie, 1876.djvu/231

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Jeudi.

« Écoute un peu, dit Ferme-l’Œil, et n’aie pas peur ; je vais te montrer une petite souris ; » et alors il lui montra une gracieuse petite bête qu’il tenait dans sa main. « Elle est venue pour t’inviter à la noce ; deux petites souris vont se marier cette nuit ; elles demeurent sous la marche de la fenêtre de la salle à manger, et elles ont là une très-belle habitation.

— Mais comment pourrai-je y entrer par un si petit trou ?

— Laisse moi faire, dit Ferme-l’Œil, je te rendrai assez mince pour passer. »

Et il toucha Hialmar de sa seringue enchantée ; et alors sa taille commença à diminuer, et continua si bien à s’amoindrir qu’il n’était pas à la fin aussi haut qu’un doigt.

« Emprunte maintenant les habits d’un de tes soldats de plomb. Tu en trouveras bien qui t’iront : c’est très-joli de porter un uniforme quand on est en société.

— Certainement, dit Hialmar ; et bientôt il fut habillé comme un joli petit soldat de plomb.

— Voulez-vous avoir la bonté de vous asseoir dans le dé de votre mère, dit la petite souris, et j’aurai l’honneur de vous traîner ?