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ÉLISE.

donc beau ! » dit Élise tout bas à l’oreille de l’hirondelle. L’arrivée de ce grand oiseau surprit un peu le prince ; mais dès qu’il aperçut Élise, il devint aussitôt épris d’elle, car c’était bien la plus jolie petite fille qu’il eût encore vue. Alors il ôta sa couronne d’or de dessus sa tête et la plaça sur celle d’Élise ; puis il lui demanda son nom, et si elle consentait à devenir sa femme, ajoutant que si elle accueillait favorablement sa demande elle serait la reine de toutes les fleurs. Ah ! c’était là, je vous prie de le croire, un mari bien différent du fils de cet affreux crapaud que vous savez, et aussi de cette lourde et stupide taupe au magnifique vêtement de velours ! Aussi, Élise répondit-elle oui au beau prince ; et alors de toutes les autres fleurs sortirent soit un petit monsieur soit une petite dame, tous d’une beauté et d’une élégance merveilleuses, et qui s’en vinrent offrir des présents à Élise. Mais le plus utile de tous ceux qu’on lui donna en cette occasion, fut une paire d’admirables petites ailes blanches qu’elle s’attacha bien vile aux épaules ; et alors, elle put désormais voltiger de fleur en fleur.