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ÉLISE.

La petite Élise se réveilla le lendemain matin de bonne heure. Quand elle regarda tout autour d’elle ; lorsqu’elle reconnut où elle se trouvait, que sa nouvelle habitation était entourée d’eau de toutes parts, et qu’il n’y avait plus de possibilité pour elle de regagner le rivage, elle se prit à pleurer amèrement.

Pendant ce temps-là, le vieux crapaud travaillait activement dans la vase, et ornait son édifice de fleurs jaunes et rouges, afin qu’il fût tout à fait digne de sa future bru. Puis, en compagnie de son vilain fils, il se rendit à la petite île de feuilles où Élise reposait.

Il venait y chercher son joli petit berceau afin de le placer dans la nouvelle chambre d’Élise avant qu’il l’y conduisît elle-même. Le vieux crapaud s’inclina respectueusement dans l’eau devant elle, puis lui présenta son fils en disant : « Voici mon fils qui va devenir votre mari et avec qui vous vivrez bien heureuse là-bas dans la vase ! »

« Couac ! couac ! breck kek ! » ce fut là tout ce que l’intéressant fiancé trouva à dire dans la circonstance.