Page:Andrac - Quelques considérations sur la cautérisation actuelle.djvu/13

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le tissu. L’action du calorique ne s’arrête pas seulement à la surface mortifiée ; ses effets vont se faire ressentir dans la profondeur des tissus ; une grande quantité de calorique est absorbée pendant que le cautère actuel est appliqué sur le corps vivant. Ce calorique produit d’abord la mortification, puis plus profondément une inflammation qui diminue d’intensité à mesure que l’on va plus profondément, et qui se change enfin en une simple excitation. Les tissus profonds et voisins qui ne présentaient que de faibles signes de vie, sont ramenés comme par enchantement à leur vitalité première, ou du moins éprouvent une modification très sensible.

Une vive douleur ne tarde pas à se manifester, et elle variera beaucoup suivant que le cautère aura été

sont mis en contact avec le corps vivant, ils s’emparent de l’eau qui les imprègne, coagulent les liquides nutritifs et se mêlent au tissu en le détruisant, en le, privant de sa vitalité première. Cette réaction s’opère pendant tout le temps que le caustique possède sa force chimique.

Sa manière d’agir diffère beaucoup de celle du cautère actuel, attendu que dans ce dernier l’action est instantanée.