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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/172

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fait naturellement, & sans dessein, pour ramener le corps à l’équilibre, oblige la Taille à se voûter encore davantage.

On donne ordinairement aux enfans, dès qu’on les tire de nourrice, de petits fauteüils de paille ou jonc ; ces petits fauteuils sont nécessairement enfoncés dans le milieu du siége, les ouvriers ne les peuvent faire sans cet enfoncement. L’on assied les enfans dans ces fauteüils, & l’on commence ainsi, dès leurs tendres années, à leur corrompre, peu à peu, la taille. Il faut leur donner des fauteüils ou des chaises, dont le siége soit fait d’une planchette de bois bien unie. Ils seront obligés, quand ils seront assis dans ces siéges, de tenir le corps droit, & ne se voûteront point, ou bien l’on peut ajuster au milieu du siége de paille, un coussinet relevé, qui en remplisse l’enfoncement. Ce coussinet peut aussi être de paille ou de jonc.

Le mieux est de faire le siége avec une piéce de liége bien unie ; outre que le fauteuil en est plus léger, il a cet avantage qu’il préserve les enfans, de ces chutes de fondement ausquelles ils sont si sujets, ce qui est bien à considérer.