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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/291

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On peut aussi, pour la même fin, se servir de l’onguent suivant.

Prenez créme de lait de vache, & graisse de cerf, une once de chacune, cire vierge une quantité suffisante, incorporez le tout ensemble sur un feu doux, & frottez-en les mains tous les soirs, puis le lendemain, lavez-les avec un peu d’eau. & de vin blanc tiédes.

Il y a des gens dont la peau des mains ressemble à de la peau de chien de mer, cette difformité vient d’une grande sécheresse de la main, & d’une salure extréme fournie par les vaisseaux cutanés, laquelle se répand sur toute la superficie de la main, & en ronge le tissu, jusqu’à la faire élever en petites écailles qui produisent des rabotures semblables à celles d’une lime, ou d’une râpe.

D’autres ont la peau des mains gersée, c’est-à-dire, remplie de petites fentes & crevasses superficielles, dans lesquelles s’amasse, comme dans les especes de sillons, une matiere épaisse & crasse, qui rend les mains d’autant plus mal-propres, que nulle pâte, soit séche, soit liquide, n’est capable de l’enlever à fond.