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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/388

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col jambe deçà jambe delà, & le promenoit ainsi le plus long-temps qu’il pouvoit pour le divertir. Ce jeu ne fit d’abord aucun mal à l’enfant ; mais ayant un jour été réïteré comme à l’ordinaire, l’enfant se trouva tout d’un coup attaqué de paralysie aux deux jambes ; les parens lui firent aussitôt, les remédes qu’ils jugerent les plus convenables ; ils employerent les linimens, les onguents, les essences, les eaux minérales chaudes, les bains préparés avec les fourmis, & avec la lie de vin rouge, enfin ils vinrent à bout de guérir la jambe gauche ; mais ils ne purent guérir de même, la jambe droite, laquelle pendant huit ans, demeura paralytique, de maniere que le malade ne pouvoit nullement s’en servir ; ils ne se rebuterent point pendant tout ce temps-là, ils continuerent les mêmes remedes, & leur persévérance eut un tel succès, qu’elle mit le malade en état de marcher avec un bâton, état où il demeura jusqu’à l’âge de quarante ans, qu’il mourut d’une fiévre aiguë, en l’année 1733. mais dans cet état, il ne pouvoit marcher qu’en faisant faire à son pied droit un demi-cercle, à peu près comme si ce pied, qui étoit d’ailleurs très-flexi-