Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/138

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& que c’est s’y mal prendre, que de faire suer un malade qui ne transpire pas ; d’où vient que dans la These sur la saignée, on lit les paroles suivantes[1] ? « Les parties solides ayant repris leur souplesse, & les fluides leur liberté, le commerce des liqueurs se trouve rétabli, & le sang remis en route, recommence à se dépurer & à faire ses secretions, & la transpiration en particulier redevient libre, aisée & copieuse. C’est par ces moyens qu’une sueur naturelle & abondante survient souvent après la saignée, & qu’un Medecin a la satisfaction de voir alors sous ses yeux, & en peu d’heures, échapper de la mort, des malades desesperez. » Car enfin, il n’est pas parlé là, de la sueur comme d’une chose contraire à la transpiration : il est vrai, mais il est tout visible que M. Hecquet a dit ceci sans y penser. Or on ne

  1. Art. 3. p. 47.