qu’on en tire en les exprimant : on dira qu’il y a du sel dans les plantes, parce que si on les pile, qu’on en prenne le suc, & qu’on le laisse reposer dans un lieu frais, on trouve, quand il est reposé, de petits christaux de sel attachez autour du vaisseau. On dira, qu’il y a plusieurs sortes de sels dans le sang[1] ; parce que si on prend un peu de cette serosité qui se sépare du sang, & qu’on en mouille un morceau de verre, le Microscope découvre sur la superficie du verre differentes figures de sels, les uns simples, les autres composez. Peut-estre mesme, ajoûtera-t-on, qu’encore qu’il ne faille pas toûjours se fier à ce que le feu découvre, on ne sçauroit néanmoins disconvenir qu’il n’y ait des souphres dans le sang, puisque le sang seché & mis en poudre s’allume dans le feu, & qu’en Chymie le sang de l’homme & de tous les animaux qui vivent d’alimens
- ↑ Guillelmini de sanguinis naturâ.