Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/313

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les organes de leur respiration sont faits de maniere, que cet air s’y sépare d’avec toutes les parties de l’eau. Ce sont des feuillets placés les uns sur les autres, quatre de chaque côté, composez chacun d’une grande quantité de petites lames osseuses, longues, étroites, doubles, rangées l’une contre l’autre comme les filets de la barbe d’une plume, & recouvertes d’une membrane qui est parsemée d’un nombre innombrable de ramifications, d’arteres & de veines. L’eau qui entre dans la bouche du Poisson, & qui sort ensuite par les ouvertures des ouies, se filtre à travers les barbes de ces ouies, elle s’y divise en plusieurs parcelles, & se séparant enfin de l’air qui y est mêlé, elle le laisse tout pur au poisson. Cet air ainsi dégagé de toutes parties aqueuses, frape immediatement les vaisseaux sanguins, & lorsque les ouies viennent à se resserrer, la compression qu’il souffre entre leurs lames qui s’ap-