Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sons, d’amphibies, qui sont en usage sur les tables de Carême, nous dirons nôtre sentiment sur les differentes manieres dont on a coûtume de préparer ces sortes de nourritures ; & comme on prétend dans le Traité des Dispenses que les macreuses, les loutres, les tortuës, sont veritablement de la viande, nous traiterons à fond cette question, & tout autrement que nous n’avons fait dans le Regime du Carême ; nous donnerons même là-dessus une regle facile pour discerner les animaux qui sont veritablement chair, d’avec ceux qui ne le sont pas ; nous finirons par des reflexions générales sur la prétendue excellence des alimens maigres au dessus de la viande.

Dans la seconde Partie nous examinerons la matiere des assaisonnemens les plus usitez en Carême, tels que sont le lait, le beure, l’huile, le miel, le sucre, le poivre, le girofle, la muscade, la canelle, le safran, le vinaigre, le verjus, la moutarde, l’oignon, l’ail. Nous considererons par quels moïens on peut adoucir l’abstinence dans le besoin : ce qui nous donnera occasion de parler des œufs, & des differentes qualitez qu’ils reçoivent, par la varieté avec laquelle on les prépare. Nous verrons comment on doit user de la permission de faire