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il s’agit, il y en a quelques-uns de moins sains, il s’y en trouve un si grand nombre d’autres, qui sont, ou salutaires, ou innocens, qu’il n’en faut pas davantage pour justifier pleinement l’abstinence.




DES LEGUMES,

Et premièrement,
DES FÉVES.



On entend par Legumes, les grains qui viennent en gousses, & qui se cuëillent avec la main[1] à la difference des bleds, des avoines, & de plusieurs autres, qui se scient & se fauchent ; c’est-là le vrai sens du mot de legumes, parmi les Medecins[2] ; & celui où nous le prendrons dans cet Article ; c’est-à-dire, que nous ne mettrons point de ce rang le millet, l’orge, le gruau, le ris, comme font quelques-uns ; & que nous ne parlerons ici que des féves, des pois, des lentiles & des haricots, qui sont les legu-

  1. C’est ce que les Grecs entendent, par le mot d’ὄσπεια.
  2. Cum duo sint frugum humilium genera, frumenta scilicet & legumina, frumentum dicitur quidquid aristas ex se mittit, legumina quorum semina siliquis includuntur, &c. Petrus Gont. de Leg. in specie.

    Nomen illis à legendos, quod manu scilicèt legerentur, nec ut frumenta meterentur. Nonn. de re Cibar. lib. I. cap. V.