rapporte que dans une ville de Thrace il arriva, pendant une certaine disette, que ceux qui vêcurent de legumes, hommes, femmes, devinrent perclus de leurs jambes, sans pouvoir ensuite guerir, par quelque remede que ce fût.
Nous ne prétendons pas, au reste, décrier ces sortes d’alimens, comme absolument mauvais ; mais nous soûtenons qu’ils ne conviennent qu’aux bons estomacs ;
Que les personnes délicates n’en doivent que trés-peu manger, ou n’en point manger du tout & qu’Hippocrate remarque fort à-propos, que de quelque maniere qu’on les mange, soit frits, ou boüillis, soit verds, ou dans leur maturité, ils sont toujours flatueux, à moins que pour en corriger la mauvaise qualité, on n’en use avec d’autres alimens[2]. Ce qui fait dire à un sçavant Moderne, que les legumes, tels que les pois, les lentilles, les
- ↑ Martial, lib. 10. Epigram. 48.
- ↑ ὄσπρια δὲ πάντα φυσώδεα καὶ ὠμὰ, καὶ ἑφθὰ καὶ πεφρυγμένα καὶ βεβρεγμένα, καὶ χλωρά τουτέοισι δὲ μὴ χρέεσθαι ἢν μὴ μετὰ καὶ ἐτέρων σιτίων. Hipp. de vict. rat. in acutis.
pudiantur legumina ut fabæ, pisa, lentes, vicia, phaseoli, cicera, &c. Untzer de lue Pestis. l. 2. c. 10.