Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/172

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les chervis accommodez avec de la pâte, frits dans du beurre, & cuits auparavant dans de l’eau. Mais ils sont plus sains boüillis simplement, & apprêtez ensuite avec d’excellent beurre, sans les faire frire.


DES NAVETS.


Il y a de deux especes de Navets ; le Domestique, que l’on mange ; & le Sauvage, dont la graine est emploïée en Medecine contre la jaunisse, les fiévres malignes & la petite verole. La racine du premier est plus grosse, & a un suc doux & piquant, assez agréable. L’une & l’autre sont longues & rondes, déliées par le bas, & fort grosses en haut, ordinairement blanches en dehors, quelque-fois jaunes, & quelque-fois noirâtres ; mais toûjours blanches en dedans. La plante qu’elles produisent, ne differe de celle de la rave que par un certain port que les Jardiniers & les Laboureurs connoissent.

Le navet abonde en un sel acide qui tient le milieu entre le fixe & le volatil, & qui est assez doux : cette racine n’a rien de mal sain, pourvû qu’on n’en mange que médiocrement, sans quoi elle cause des coliques. Quelques personnes la croient propre aux Phti-