Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus fongueux, & plus propre par consequent à se charger de ces mauvais sels qui se font dans nos corps ; mais parlons sérieusement, est-ce là le langage d’un Medecin, que des alimens ne puissent être de difficile digestion, dès qu’il sont assez legers pour nager sur l’eau ? Cette legereté, au contraire, doit faire tirer une consequence toute opposée, comme l’a trés-bien compris un sçavant Botaniste Moderne : les pommes, dit-il, sont fongueuses ; elles sont spongieuses, & flotent sur l’eau ; ce qui les rend d’une difficile digestion ; Poma sane sunt fungosa & spongiosa, quæ injecta aquæ innatant, contrà pyra residunt, unde poma difficulter in ventriculo concoquuntur[1].


DES POIRES.


Ce sont des fruits ronds et charnus, beaucoup plus menus vers la queuë qu’à l’extrémité opposée : ce qui leur donne comme une figure pyramidale. Ils renferment, ainsi que la pomme, cinq loges remplies de petits pepins moëlleux, mais plus bruns, & la plûpart noirs. Ces fruits, qui sont d’une grosseur à peu prés semblable à celle des pommes & aussi variée ne se divisent pas en moins d’especes, soir pour

  1. Raïus Histor. Plantar. pag. 144.