Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/233

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la grosseur, qui, en quelques-unes, passe celle des plus grosses pommes, soit pour la couleur, l’odeur & le goût.

Ces differentes espèces, aussi-bien que celles des pommes, viennent la plûpart des differens greffes. Le poirier, se divise en deux especes generales ; l’un, cultivé, dont le fruit est bon à manger ; l’autre sauvage, dont le fruit âpre n’est d’aucun usage parmi les alimens. Le poirier domestique, ainsi que le pomier domestique, est de deux sortes, l’un grand, l’autre petit. Le grand, est un arbre médiocre, qui a le tronc gros, le bois jaunâtre, & la feüille assez large, un peu arondie & pointue. Le petit, est un arbre nain, qui ne diffère guéres de l’autre que par sa petitesse.

Les poires sont plus amies de l’estomac que les pommes. Elles sont toutes astringentes, les unes plus, les autres moins ; cette astriction est cause qu’elles conviennent mieux aprés les repas que devant, à moins qu’il ne soit à propos de resserrer le ventre. Quand on en use avant le repas, il n’en faut manger que trés-peu, de peur qu’elles ne resserrent trop l’orifice inferieur de l’estomac, qu’elles n’empêchent les matieres du bas ventre de descendre, & qu’elles ne causent des vents & des coliques. Quand on les