Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/284

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Carême : car, à considerer le soin qu’on apporte pour suppléer par mille artifices au défaut d’une nourriture, que l’abstinence défend, il n’y a pas lieu de douter que s’il étoit possible de donner au poisson les qualitez de la viande, une infinité de gens ne cherchassent à éluder par ce moïen le précepte de l’Eglise. Mais, que disons-nous, s’il en faut croire l’Auteur du Traité des Dispenses, la lâcheté n’a rien à désirer là dessus ; le poisson étant, à ce qu’il assure, plus nourrissant que la viande, & en même tems plus sain. Il tâche de le prouver par diverses raisons, qu’il est juste d’examiner.