Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/386

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

exiguum dant alimentum, crassum & glutinosum[1]. Un autre Auteur, non moins renommé, ne fait point difficulté d’avancer que l’usage de ces sortes de viandes peut causer la pierre[2].

La Tanche a la figure de la Carpe ; mais les écailles plus petites & plus jaunes, sa longueur est d’environ demi-pied, & sa grosseur, du bras.

Ce poisson est presque aussi visqueux que l’anguille, & n’a gueres moins besoin du secours des assaisonnemens : il est peu propre aux temperammens pituiteux, car il produit des sucs trés-grossiers ; c’est la remarque du docte Quercetan[3] qui ne dit rien en cela dont l’experience ne convainque.


DU BARBEAU,
& du Meusnier.

Le Barbeau de riviere, autrement dit Barbot, a le museau long, pointu & cartilagineux, une espece de barbe à chaque côté des lévres, la bouche sans dents, les yeux petits, le dos blanc & jaunâtre, parsemé de quelques taches noires, & le ventre blanc comme du lait. Ce poisson pese ordinairement

  1. Petrus Gontier, lib. 10. de Cib. qui ex carnib. sumuntur.
  2. Untzer, de Nephritide, lib. 1. cap. 3.
  3. Jos. Quercet. Diætet. Polyhistor. sect. 3. c. 7.