Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/392

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soin ; & c’est par ce remede que fut guéri l’Electeur Palatin, Frideric IV[1].


DE LA TORTUE.

La Tortue est un quadrupede, couvert d’une grande écaille dure, ovale & voûtée, posée sur un os qui enferme les entrailles de l’animal, comme le crâne enferme le cerveau. Cet os tient de chaque côté par de forts ligamens, à un autre os, situé sous le ventre ; & ces ligamens, qui sont fort durs, ont deux ouvertures, dont l’une laisse sortir la tête, avec les deux jambes de devant, & l’autre la queuë, avec les deux jambes de derriere. Les pates & la queue sont couvertes d’une peau grossiere, large, ridée, & grenuë comme du maroquin ; mais la tête est revêtuë d’une peau mince. Cette tête ressemble presque à celle d’un laisard ; les yeux de la Tortuë sont petits, & n’ont qu’une paupiere qui les ferme ; ses levres sont coupées en façon de scie, & armées d’un cuir dur, qui couvre deux rangs de dents ; les pates de devant ont chacune cinq doigts ou ongles ; celles de derriere n’en ont que quatre, sa queuë est grosse au commence-

  1. Enchirid. Johan. Vincent. Finoxii. apud Matth. Untzer. de épileps. lib. 2.