Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/430

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quadrupedes ; & on verra là-dessus un fait remarquable, dans la Dissertation sur le Pilet, de laquelle nous avons parlé plus haut, & dont nous ferons part au public sur la fin de cet Article.

2o. Que le sang de la Macreuse est à peu prés semblable à celui des canards sauvages[1]. Ces termes, à peu près semblable, font voir que l’Auteur soupçonne ici quelque difference, & il a raison d’y en soupçonner : le sang de la Macreuse est plus noir, plus grossier, & plus visqueux, que celui du Canard sauvage ; il est plus froid au toucher, au lieu que celui du Canard, & de tous les animaux qui sont veritablement chair, & reconnus pour tels, n’est point froid au toucher, quand on le reçoit au sortir du corps de l’animal[2].

3o. Que le sang de la Macreuse se fige[3]. Mais celui de la Carpe se fige trés-promptement, & si promptement, qu’à peine a-t-on le tems de le recevoir, qu’il est figé ; c’est de quoi chacun peut se convaincre, l’experience en est facile à faire.

4o. Que les œufs de la Macreuse sont de nature à ne pouvoir être permis en

  1. Pag. 159. de la 1e. édit. & p. 265 de la 2. tom. 1.
  2. Tous les poissons n’ont pas le sang froid ; mais tout animal qui l’a tel, est ou poisson, ou exclus du nombre des animaux qui sont chair.
  3. Pag. 295 de la 2e. édit. tom. 1.