Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/483

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ris sur les Pilets ; & que cette prétenduë Décision est une fable inventée à plaisir. Si l’on en doute, on n’a qu’à consulter les Registres de la Faculté, on y verra de point en point, & jusqu’aux moindres circonstances, ce qui fut dit & arrêté par elle le 24. Decembre sur le sang de bœuf, & sur quelques autres Articles ; mais on n’y trouvera absolument rien sur les Pilets, non plus que s’il n’y avoit jamais eu de Pilets au monde. Or la Faculté, comme nous l’avons observé, ne délibere jamais sur rien, & ne decide jamais rien, sans le mettre dans ses Registres. Une circonstance remarquable, qu’il est bon de ne pas passer ici, c’est que peu de tems ensuite, M. le Doïen de la Faculté, fortement sollicité, & par Lettres, & de vive voix, d’accorder son Approbation au Traité des Dispenses, la refusa, en répondant qu’il se voïoit absolument obligé d’en user ainsi, de peur qu’il ne semblât que la Faculté approuvoit ce qui étoit dit des Pilets & des Macreuses dans ce Traité. Or la demande qu’on faisoit de cette Approbation, ne regardoit encore que la premiere édition du Traité, donnée en 1709. dans laquelle on se contentoit seulement de déclamer contre l’usage des Macreuses & des Pilets, sans rien mettre sur le compte de la Facul-