Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/105

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tez des alimens, ensorte que ces alimens concourent à une entiere & parfaite digestion. Cette adresse, poursuit l’Auteur, consiste le plus souvent à associer les alimens crûs avec les cuits ; les gras avec les acides qui les brident & en arrêtent l’effervescence. L’art de donner à chaque aliment la sorte de cuisson qui lui convient, & à l’estomac, pare bien des inconvéniens. L’Auteur entre ici dans un detail que nous laissons, de peur d’ennuïer. Nous remarquerons seulement que, selon lui, ce détail ne regarde pas moins que la sûreté de la vie & l’observance des regles de l’Eglise. Que cette matiere est si grave, qu’il ne seroit pas indigne d’un bon esprit & d’un bon cœur pour sa Religion, d’entreprendre exprés un Traité là-dessus : Qu’on a donné au public le Cuisinier Catholique, pour apprendre aux Catholiques à faire maigre sans incommoder leur santé : Que ce dessein est si peu méprisable, qu’il demanderoit la main d’un bon Physicien, & d’un habile Medecin parfaitement instruits de cette partie de la Medecine qui traite des alimens.

S’il falloit s’en tenir à ce que dit cet Auteur, il faudroit conclurre,