Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/52

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s’évanoüir quand on les saigne, peuvent prévenir cet accident par le moïen d’une pincée de sel entre leurs lévres : ce que nous pouvons assurer, avec un sçavant Medecin, avoir vû réüssir un trés-grand nombre de fois.[1] 7o. Les femmes que le trop d’embonpoint rend steriles, trouvent souvent dans le sel un remede à leur sterilité : nous en avons vû quelques exemples ; & celui entr’autres d’une jeune Dame extrêmement replette, laquelle n’aïant point eu d’enfans aprés cinq ans de mariage, & s’étant mise ensuite, par l’avis de son Medecin, à prendre tous les matins pendant deux mois, le poids d’un scrupule de sel, enveloppé dans de la conserve, devint grosse de deux enfans, dont elle accoucha heureusement, ce qui fut suivi de trois autres couches dans l’intervalle de quatre ans. La vertu du sel contre la sterilité des femmes, a été reconnuë presque de tout tems ; & elle est si grande, que quelques Auteurs n’ont pas craint de porter l’e-

  1. In lipotimia cùm ex resolutione spirituum, tùm ex eorumdem oppressione, sal præstantissimum esse remedium si labra eo tricentur, aut æger id masticaverit, adfirmare ausus sum, millies enim in his in quibus vena incidenda aut incisa fuerit, cum fructu observavi, neque ullum hactenus remedium inveni, quod citiùs effectus suos edat. Guillelm. Fabricius in Epist. ad G. Horstium. Vide Untzer, de Sale cap 28.