Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/92

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sinage lui conseilla l’huile de chenevis, mais avant que d’en seringuer dans l’oreille, on voulut en éprouver la vertu sur plusieurs de ces insectes qui étoient sortis vivans, on en toucha plusieurs avec cette huile, & ils moururent sur le champ. Après une telle expérience, on seringua de l’huile en question dans les oreilles de l’enfant, & il en sortit plusieurs Perce-oreilles morts mais soit que l’huile de chenevis ne pût se répandre dans tous les sinus, où ils se trouvoient renfermés, ou qu’elle ne soit pas aussi mortelle, qu’elle parut l’être d’abord par l’expérience que l’on fit, la source n’en tarit point. Ce qui obligea de souffler dans les oreilles de cet enfant de la fumée de tabac & de souffre. Mais ce remede ne fut pas plus efficace que les autres pour exterminer absolument ces insectes, qui se multiplioient sans fin. On s’avisa donc d’un autre expédient, qui fut d’appliquer aux oreilles des morceaux de poires de bon chrétien, pour attirer ces insectes ; & voici quel fut l’évenement de ce remede. Les Perce-