Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/119

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avons dites. D’où s’ensuit que pour expliquer la génération des Vers qui naissent de la chair morte des animaux, il est plus naturel de recourir à des sémences qui y soient entrées dès le vivant de l’animal, sans nier cependant que les Mouches n’y en puissent apporter de nouvelles, si elles se posent dessus.

Il nous reste à examiner quelle est la matiere la plus propre à faire éclorre des Vers dans le corps de l’Homme, & à les y nourrir quand ils y sont une fois éclos. Si l’on considere que les enfans sont les plus sujets aux Vers, & que leur principale nourriture est de lait & d’autres alimens doux qui se tournent aisément en aigre, on n’aura pas de peine à trouver la véritable cause qui fait éclorre les Vers dans le corps. En effet puisque le lait s’aigrit pour l’ordinaire dans l’estomac de ceux qui en boivent souvent, & que ceux qui sont accoutumés à cette nourriture, sont presque toujours attaqués de Vers, il est naturel de conclurre que c’est un aigre qui fait éclorre les Vers dans le corps ; non un aigre