Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

& à qui cette petite Chienne appartenoit, m’envoya le Ver le lendemain avec ce billet. « Je vous envoye, Monsieur, un Ver que ma petite Chienne a rendu, qui me paroît extraordinaire ; c’est par l’effet de votre eau, j’espère qu’elle lui aura sauvé la vie. Je vous donne le bon jour. Goello. 13. Février 1701. »

Si-tôt que j’eus ce Ver, qui est un véritable Tænia, je le fis graver tel qu’on le voit ici représenté ; il est dessiné au naturel.

Le 26. Janvier 1738. un domestique m’a cassé la phiole où étoit le Ver, & l’a écrasé par mégarde : je le conservois dans de l’esprit de vin. Il avoit plus de demi-aulne, je n’y ai point vu de tête, non qu’il n’en eût une, mais c’est qu’elle s’est séparée sans doute, lorsqu’il a été rendu, elle devoit être du côté marqué A, suivant la structure du Ver. Ce qui rend cet Insecte plus singulier, est la différente conformation de ses parties ; les unes sont rondes & font une ligne entiere, C ; les autres sont longues &