Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/173

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voir suffire après ceux qui viennent d’être rapportés.

Une femme bien constituée, & qui, à ce qu’observe l’Historien, ne connoissoit point les maux de tête[1], commença à l’âge de 36. ans en 1708. à sentir une douleur fixe au bas du front, du côté droit & près du nez. Cette douleur qui ne tenoit d’abord qu’un petit espace, s’étendit peu à peu jusqu’à la temple du même côté ; & au lieu que dans les commencemens elle avoit de grandes intermissions, elle devint au bout de deux ans presque continue, accompagnée de convulsions, & d’une insomnie presque perpétuelle.

Enfin la violence de la douleur augmenta si fort, que la Malade en fut deux ou trois fois à l’agonie, & eut la raison fort attaquée dans les grands accès. Au bout de quatre ans, après avoir fait en vain toutes sortes de remedes, elle y renonça, se contentant de suivre un bon régime, & de prendre par le nez du tabac en

  1. Histoire de l’Academie Royale des Sciences, années 1708. & 1733.