Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/197

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proprement dits, & les Péricardiaires. Les premiers sont dans le cœur même, & les autres dans le péricarde, c’est-à-dire, dans la boëte du cœur. Il y a eu des pestes où l’on trouvoit de ces Vers dans la plûpart des corps que l’on ouvroit, ainsi que l’écrit Vidius[1]. Ils causent de grandes douleurs & quelquefois des morts subites. On demandera peut-être, comment il peut y avoir des Vers dans une partie dont le mouvement est si considérable ; mais il suffit de faire réfléxion à la structure de ce muscle, pour connoître que cela est très-facile. On sçait qu’à la base du cœur sont deux cavités faites en forme de cul-de-sac, l’une à droite, l’autre à gauche, que l’on appelle les ventricules ; que ces ventricules sont remplis de petites colomnes charnues, produites par les fibres droites du cœur, & ont plusieurs enfoncemens & plusieurs petites fentes qui rendent la surface interne de ce même ventricule rude, &

  1. Vidius junior, lib. VII. cap. 2. de curat. membror.