Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que Michael a guéri de ce Ver plusieurs enfans, en observant la méthode ci-dessus. Le second rapporte aussi l’autorité d’un témoin oculaire, qui est Bringgerus[1], lequel dit qu’une petite fille de six mois, ayant une fievre dont elle ne pouvoit guérir, la mere soupçonna que c’étoit un Ver au nombril, & que pour l’en délivrer, elle mit tout vivant sur le nombril de l’enfant, un de ces Goujons, le lia avec des linges, & l’y laissa vingt-quatre heures ; que le Ver mangea le poisson, & n’y ayant laissé que les arêtes, se retira dans la veine ; ce sont ses termes : que la mere renouvellant tous les jours l’appas, la même chose arrivoit ; que huit ou dix jours ensuite, les linges appliqués sur le nombril étant tombés, entraînerent le poisson & le Ver qui le mangeoit ; que ce Ver n’ayant pu rentrer dans le vaisseau umbilical, fut trouvé mort sur le ventre de l’enfant ; qu’il étoit rond & jaunâtre, avoit un demi-pied de long,

  1. Bringg. in Epistolâ. Observ. D. Philipp. Hoecsteri Decadi 6. annexâ.