Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/244

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& une peau plus dure que celle des Vers ordinaires.

Rupert, ami familier de Sennert[1], rapporte une histoire semblable, d’un enfant de même âge, lequel passoit les nuits dans de grandes agitations, crioit sans cesse, & rendoit des matieres vertes, souvent cendrées, qu’on auroit prises pour de la chair hachée. Il dit qu’on fit à cet enfant, plusieurs remedes inutiles, après lesquels on se détermina à lui appliquer sur le nombril un Goujon ; qu’au bout de deux heures, le poisson fut rongé & creusé à pouvoir mettre un poids dans ce creux ; qu’on appliqua ensuite un autre Goujon, qui se trouva le lendemain rongé, qu’il n’avoit que l’arrête ; que comme on eût remarqué cet effet, on appliqua sur le nombril, la moitié d’une coquille de noix, remplie d’une pâte faite avec du chrystal de Venise pilé, du miel & de la sabine ; que le lendemain on trouva une partie de cette pâte mangée ; que l’ayant renouvellée trois jours

  1. Sennert, Lib. III. Part. X. Cap. 4.