Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/254

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’une portion de la grosseur d’un grain de sable, plus de cinquante mille Animaux vivans, ressemblans à des anguilles ; & tous dans un mouvement continuel. Pour bien réussir dans cette expérience, il faut d’abord ouvrir au Coq la veine jugulaire, afin de n’être point embarrassé par l’abondance du sang.

Si l’on fait couper un Chien, & qu’après en avoir pris un testicule, on examine par le Microscope l’humeur qui sortira du vaisseau deférent, on y découvrira un nombre si énorme de petits Vers vivans, qu’à peine pourra-t-on croire ses yeux. Disséquez ensuite le vaisseau deférent, vous y trouverez un si grand nombre de Vermisseaux, que dans une portion de cette humeur, qui ne sera pas plus grosse qu’un grain de poussiere, vous en verrez plus d’un million. Comme cette expérience ne se peut faire sans qu’il se mêle quelques gouttes de sang avec l’humeur qu’on examine, vous appercevrez parmi ces Vers, plusieurs petits globules, qui sont les parties du sang ; car elles sont ainsi figurées.