Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/410

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sent prendre au bout d’un certain temps, toutes ces figures extraordinaires qu’on y remarque quelquefois.

Au reste il ne faut point comprendre ici ces Animaux qui peuvent entrer par la bouche dans le corps, puisqu’ils ne sont point engendrés en nous.

Hippocrate[1] rapporte l’exemple d’un jeune homme, qui étant yvre, s’endormit (apparemment sur l’herbe) & dans la bouche duquel il entra pendant le sommeil un Serpent qui lui alla jusques dans l’estomac, & qui le fit mourir avec de grandes convulsions. On trouve plusieurs faits semblables dans les Livres des Médecins ; mais ces sortes de faits doivent être bien examinés. Il y a quelquefois des gens, qui croyant avoir avalé des Insectes, qu’ils n’ont cependant point avalés, & venant en-suite à s’exciter au vomissement pour les rendre, prennent aisément pour sortis de leurs corps, des Insectes qu’ils voyent par hasard mêlés dans ce

  1. Hipp. des Malad. Epid. Liv. V.