Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/441

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de le juger par la finesse de son col, qui est presque aussi mince que du papier. Il ne restoit donc dans le corps du Malade qu’un chyle épais & grossier, peu propre à se distribuer.

Ce chyle faisoit un sang épais, & ce sang épais des esprits qui n’étoient pas assez subtils pour résoudre les parties de sang arrêtées dans la plevre, & pour leur donner la subtilité nécessaire, afin d’être reprises par les vaisseaux, & de rentrer dans le commerce de la circulation. Lors donc que ce Ver est sorti, le bon chyle, au lieu d’être employé à la nourriture de l’Insecte, l’a été à celle du Malade. Il s’en est fait un sang plus délié, des esprits animaux plus vifs & plus abondans ; l’humeur amassée dans la plevre a été par conséquent pénétrée par des parties subtiles & insinuantes, qui l’ont rendue propre à être reprise par les vaisseaux, ensorte que cette humeur étant dissipée, la guérison a du s’en suivre.

J’ajoûte à cela que c’est une erreur