Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/459

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ner d’une telle foiblesse ; mais un jour sans que j’y pensasse, & sans avoir pris aucun remede, je fis un grand Ver, & depuis ce temps-là je ne suis plus sujet à ces frayeurs, de quoi je remercie Dieu. Mandez-moi, je vous prie, votre sentiment sur ce sujet, &c. »

Cette Lettre fait voir que les Vers causent quelquefois des frayeurs ; mais voici une Observation qui va montrer que les frayeurs peuvent aussi quelquefois à leur tour, donner lieu à la production des Vers, chose qu’il est bon de remarquer, puisque l’occasion s’en présente.

Thomas Cornelius, de la Ville de Consense en Calabre, homme très-docte, rapporte[1] avoir vu une petite fille, qui après un saisissement de peur dont elle pensa mourir sur l’heure, tomba insensiblement en langueur, prit un teint pâle, devint sujette à des douleurs dans la poitrine ; fut ensuite attaquée de fréquens accès d’épilepsie,

  1. Thom. Cornelii Consentini, progymn. de nuricat. prog. 6.