Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/129

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lequel jetta un Ver semblable à celui de la premiere planche de mon Livre, & long de huit aulnes, sans y comprendre plusieurs morceaux rompus, qui sortirent en si grand nombre, que les personnes qui les virent, jugerent qu’il falloit que ce Ver eût eu dans le corps d’où il venoit de sortir, plus de douze aulnes de long. Le Malade avoit une violente fiévre continue, avec transport au cerveau ; c’étoit un homme accoûtumé au vin. En santé il en buvoit abondamment, & il ne voulut pas même s’en priver pendant sa maladie. Son mal augmentant de plus en plus, Madame la Comtesse de Nétancourt, lui fit user d’un des remedes marqués dans le Traité de la Génération des Vers, & le Malade rendit le Ver dont nous venons de parler. La sortie de cet Insecte fut suivie d’une guérison si prompte, qu’au bout de 24. heures, la fièvre cessa, & que peu de jours ensuite le Malade se porta mieux que jamais. La personne qui m’écrit fut mandée pour confesser le Malade qui étoit