Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/140

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demi-poignée ; rasure d’yvoire, fiente d’oye pulvérisée, de chacun trois gros ; safran, un demi gros ; ces deux derniers dans un noüet : jetter le tout dans un pot où il y ait une chopine de vin blanc, & une chopine de vin d’absinthe, mettre le pot sur le feu, & quand cela aura bien boüilli, le passer, & dans un verre de la colature dissoudre une once & demie de bonne manne, avec un scrupule de diagrede : il y en aura là pour trois matins.

Ce remede ne chasse pas seulement les Vers, mais guérit en même temps la jaunisse. Je ne puis m’empêcher, à cette occasion, de blâmer ici un remede que certaines personnes conseillent contre cette maladie, & qui à la vérité la guérit effectivement, mais dont les suites sont si mauvaises qu’on ne sçauroit trop le condamner. C’est de donner adroitement au malade, dans un demi verre de vin blanc, huit ou neuf poux. Car j’avertis que ce remede remplit quelquefois de vermine les intestins, & qu’après avoir ôté la jaunisse au malade, il le fait