Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/163

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dans le corps : mais peu de jours après, elle en rendit la plus grande partie, sans sentir comme auparavant, que rien se rompît : ce qui lui fit juger qu’elle étoit entièrement délivrée de ce Ver ; & en effet, il ne lui est plus rien arrivé de semblable depuis ce temps-là, & même le flux de ventre, dont elle avoit toûjours été incommodée, s’arrêta : ensorte que depuis douze ans, elle a été en parfaite santé. J’ai appris cela de son mari même, qui me le dit en présence de sa femme. Ils m’ajoûterent l’un & l’autre, que si tous les morceaux qu’elle avoit rendus, étoient joints ensemble, ils feroient plus de vingt aulnes.

Chez M. de Villadin le Gouverneur, il y a une Servante, âgée de trente-un ans, laquelle est tourmentée depuis long-temps par cette sorte de Ver plat : & ce qui est digne de remarque, c’est que depuis quelques années, elle ne manque point tous les ans, vers la S. Jean-Baptiste, d’en rendre des morceaux fort longs.

Madame Marguerite de Mulli-