Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/180

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quinze, ce qui répond aux neuf à dix onces de sang qui s’évacuent par une saignée de trois palettes. Mais quoique selon cette supputation, il soit vrai que la saignée enleve autant en un moment, que la transpiration en six heures, il ne s’ensuit pas pour cela, que la saignée doive être préférée à la purgation, puisque une simple médecine fait rendre sans peine par une seule selle, plus du double & du triple de ce que peuvent tenir trois palettes de sang. Ainsi une purgation qui fera faire quatre ou cinq selles en un matin, évacuera plus alors que quatre ou cinq saignées. Si donc on n’a égard ici, comme fait notre Auteur, qu’à la quantité de l’évacuation, bien loin que l’on doive préférer la saignée à la purgation, on doit au contraire, préférer la purgation à la saignée, puisque pour évacuer autant en un matin par la saignée, qu’on évacueroit par la purgation, il faudroit au moins trois saignées en un matin.

La prétendue démonstration de notre Auteur n’a donc rien de concluant, bien loin d’être une Dé-