Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/202

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La racine d’énula campana, qui a beaucoup d’odeur, & encore plus d’amertume, est si contraire aux Vers dont il s’agit, que dans une décoction de cette racine, ils meurent en quatre ou cinq heures de temps, & se dépouillent tout de même de leur peau. Ces sortes d’amers agissent donc violemment contre les Vers. Il faut avouer cependant, que dans d’autres amers absolument dénués d’odeur, on ne trouve pas la même propriété ; c’est dequoi Mr Rédi s’est aussi convaincu par plusieurs expériences.

La petite centaurée, qu’à cause de son extrême amertume, quelques Auteurs ont appellée Fiel de terre, n’a pas plus de force sur les Vers en question, que l’aloës dont nous avons parlé. Car si on en met quelques-uns dans une décoction de cette plante, on les y trouve encore vivans trois jours après, quoique cependant peu après qu’on les y a jettés, leur peau se sépare presque toute, comme Mr Rédi a observé qu’elle se sépare dans l’infusion d’aloës. Cette