Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/242

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siste pas moins quelquefois à s’abstenir d’ordonner des remedes, qu’à en prescrire.

Nous finirons ce Chapitre par une remarque importante touchant les médicamens que l’on prend d’ordinaire contre les Vers ; elle regarde en même temps les autres dont on a coûtume d’user dans la plupart des maladies : c’est qu’il faut quelquefois éviter de les prendre en bol, à moins qu’il ne s’agisse d’avaler quelque drogue qui puisse gâter les dents en s’y arrêtant[1] ; la raison de cela, c’est que le bol est une masse que l’on ne mâche point, & qui entrant dans l’estomac sans avoir été divisée, résiste souvent à l’action des dissolvans de ce viscére, lesquels ne font que glisser sur cette masse sans la pénétrer ; en sorte que le remede demeurant trop long-temps sans se déveloper, ne produit pas l’effet qu’il devroit. Tous les estomacs des Malades ne sont pas tels qu’ils puissent dissoudre les bols. Les Partisans du systême de la trituration, répondront sans doute, que l’estomac a une si grande

  1. Comme le mercure.