Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/274

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lius, de Lumbrico lato, sçavoir, que le Solium est toujours seul de son espéce dans se corps de l’homme ; & que quand il en est une fois sorti, il ne s’y rengendre plus. Pour prouver que cette opinion est fausse, il dit que si les œufs dont je parle, sont en si grand nombre, rien ne peut empêcher que quelques Vers n’éclosent de ces œufs, ou pour parler son langage, rien ne peut empêcher quelques-uns de ces œufs de s’éclore : car seroit-ce, continue-t’il, comme le prétend l’Auteur de la Génération des Vers, parce que le Ver d’où viennent ces œufs, consume lui seul tout le chyle qui leur est nécessaire pour se déveloper entièrement, mais cette raison pourroit tout au plus avoir lieu pour expliquer comment les Vers éclos, ou pour parler encore avec l’Auteur de la Lettre, comment les œufs éclos & devenus Vers ne peuvent atteindre à la grandeur de celui dont ils viennent ; mais elle ne fait point sentir pourquoi ces œufs ne se dévelopent point du tout. Car pour se déveloper, reprend-il, ils n’ont proprement besoin que de cha-