Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/278

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sujet. Hippocrate dans le quatrième livre des Maladies, Art. 27. & Spigelius dans son Traité du Ver plat, Chapitre dixiéme, disent que ce Ver se produit dans l’homme dès le ventre de la mère ; qu’ensuite si on ne le fait sortir par quelque remède, il vieillit avec l’homme, & l’accompagne jusqu’au tombeau : ξυγκαταγηράσκει. Si la chose est ainsi, ne peut-on pas dire, que ce qui fait que le Solium est seul de son espéce dans le corps où il se trouve, & ne s’y rengendre pas même après en être sorti, c’est que les sucs dont le Solium déjà grand s’accommode dans le corps de l’homme fait, ne sont pas tels qu’il les lui faut avant que d’éclore, ou d’abord après qu’il est éclos ; parce qu’apparemment il a besoin alors d’une nourriture telle que le foetus est capable de la fournir ? Car on ne peut nier que les sucs qui se forment dans le foetus ne soient par leur qualité, très-différens de ceux qui se forment dans l’homme adulte. Cette explication est aussi vrai-semblable, pour le moins, que celle que nous avons donnée : elle