Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/336

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blable à lui-même, que tout vient d’un même principe ; & après un certain cercle de mouvement, retourne au même terme ; on remarque dans les Insectes une structure, une liaison d’organes, des opérations & des mouvemens qui les mettent fort au-dessus des plantes.

Ainsi, puisque les végétaux ne s’engendrent point de pourriture, c’est une conséquence que les Insectes n’en viennent point non plus. Il seroit honteux à un Philosophe, à un Médecin, dans un siécle aussi éclairé que celui-ci, où l’expérience & les solides préceptes des Mathématiques, ont apporté tant de lumiere pour la découverte des cause, d’attribuer à un arrangement fortuit de matiere corrompue ; ce que la loi invariable de la nature fait d’une maniere si constante & si reglée dans toutes les semences.

Ce n’est donc point la pourriture qui produit les Insectes ; mais ce qu’il faut remarquer, c’est que la chaleur & la fermentation des choses qui pourrissent, contribue à la fécondité des œufs des Insectes, ou plûtôt