Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

étant mises en terre se renouvellent d’une maniere surprenante & poussent des racines.

Ajoutons à cette fécondité des plantes, celle qu’elles reçoivent par le retranchement de leur bois superflu ; fécondité qui nous fait voir sensiblement que chaque plante n’est autre chose au-dedans, qu’un tissu merveilleux d’une infinité d’autres plantes de même espéce.

Tandis que les végétaux ont tant de ressources pour leur reproduction, les animaux pour la leur n’en ont qu’une seule, qui est celle des semences, & qui leur est commune avec les plantes ; mais il ne leur en faut pas davantage pour se perpétuer, parce que veillant eux-mêmes à leur propre conservation, ils se défendent suffisamment des dangers où les plantes sont à toute heure exposées.

Ils se produisent donc par le seul moyen des semences. Ce moyen, ainsi que nous le montrerons, est le même en eux que dans les plantes. Il est vrai qu’il y paroît différent en quelques circonstances particulieres,