Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/359

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dépouiller entièrement, sans lui causer un desséchement total. Ce sont des parties qui par leur structure & par leur office, ont beaucoup de rapport avec la peau des animaux ; & ce rapport, que nous examinerons ici en passant, servira encore à montrer la convenance merveilleuse qu’il y a entre les animaux & les plantes. La peau est un tissu d’extrémités de nerfs, d’artéres, de veines & de tendons. Elle est toute parsemée de glandes, & percée d’une multitude prodigieuse de canaux excrétoires ; les sucs qui y sont apportés, s’y filtrent à travers les glandes, & tandis que le superflu de ces sucs, devenu la matiere de la transpiration, s’échappe par les canaux excrétoires, les liqueurs duement préparées dans la peau, vont porter à tout le corps une nourriture convenable. Les feuilles des plantes ne sont tout de même, que des tissus de fibres, de trachées, de vésicules, & d’autres vaisseaux qui s’y réunissent. Les sucs qu’elles reçoivent s’y partagent en une infinité de routes, & présentant ainsi plus de surfaces à l’air, en