Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/450

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sont accoûtumées. Que la communication des membranes du nez, avec les nerfs des viscéres, puisse être cause de tant de désordres, c’est un fait dont on ne peut douter après ce qu’on voit arriver tous les jours dans les prompts symptômes de la passion hystérique, & dans ceux de la mélancolie ; puisqu’il ne faut que l’impression légére d’une odeur agréable, pour les faire venir sur le champ comme un coup de foudre, & qu’une odeur désagréable pour les dissiper ensuite avec la même promptitude qu’ils sont venus. C’est à cette cause, qu’il faut rapporter l’indisposition si connue aujourd’hui sous le nom de Vapeur ; & que le Vulgaire, peu soigneux d’examiner ce qu’il pense, attribue mal à propos à des fumées, qui s’élevent soudainement du bas-ventre au cerveau ; car il n’y a aucun chemin par où ces prétendues vapeurs puissent monter du bas-ventre à la tête, pour produire ces tempêtes subites, qui ébranlent tous les nerfs du corps. Ce n’est donc pas à des fumées, c’est à des mouvemens convulsifs qu’il