Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/49

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Ces corps membraneux sont tissus par les Vers comme la toile de l’Araignée est tissue par l’Araignée, comme la coque du Ver à soie, est tissue par le Ver à soie, & comme les envelopes, dans lesquelles on trouve les petits des Chenilles, sont tissues par les Chenilles mêmes. Ces membranes, comme le remarque Hollier[1], tiennent quelquefois toute l’étendue des intestins ; en sorte qu’elles couvrent les extrémités des veines lactées, empêchent par-là le chyle d’entrer dans ces vaisseaux, & par conséquent privent le corps de sa nourriture, ce qui est souvent cause de la maigreur extraordinaire, où tombent ceux qui ont des Vers ; de maniere que quand ces corps membraneux sortent, le Malade en retire toujours cet avantage, que les veines lactées n’étant pas recouvertes, la distribution du chyle n’est plus empêchée.

Quelquefois ces membranes s’engendrent sans qu’il y ait des Vers dans les intestins ; alors c’est toûjours un bon signe qu’elles sortent

  1. Hollier, de Morb. intern. Lib. 1. Cap. 54.