Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/54

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dans l’Académie des Sciences, comme une chose digne d’être remarquée, & M. Duhamel, membre célébre de cette Académie, m’a dit avoir été présent à ce récit.


La couleur.

Les Vers sortent ou rouges, ou blancs, ou jaunes, ou livides ; les rouges sont d’un mauvais prognostic ; parce que cette couleur dénote qu’ils se sont nourris de sang, & qu’ainsi ils ont fait érosion à quelque portion des intestins ; ce qui ne sçauroit avoir que des suites fâcheuses. Les blancs ne présagent ni bien ni mal, les jaunes & les livides, sont d’un mauvais augure ; car il faut remarquer que les Vers se teignent ordinairement de la couleur des choses, dont ils se nourrissent.

Les Chenilles qui viennent sur l’écorce des arbres, sont grises ; celles qui mangent les herbes sont vertes ; celles qui naissent sur les fleurs sont de diverses couleurs, selon la couleur des fleurs, où elles