Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/96

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l’injection, & mieux goûter par ce moyen la liqueur qu’ils recevoient. On n’a point marqué quels étoient ces amers qu’on seringua ; on dit en général que c’étoit une expression d’amers qu’on seringua dans les oreilles ; ce qui n’est pas assez dire : mais pour suppléer à ce silence, nous croyons pouvoir avancer ici une chose qui surprendra sans doute quelques personnes, mais qui ne laisse pas d’être aussi propre dans le cas dont il s’agit, pour attirer dehors les Vers des oreilles, qu’aucun autre remede que ce puisse être. C’est de faire un onguent avec un peu de fiel de bœuf, de cire jaune, & de beurre, & d’enduire de cet onguent l’entrée de l’oreille ; c’est une composition qui imite l’enduit nommé cerumen, dont l’oreille est revêtue en dedans, & par cela même elle ne peut, pour les raisons que nous avons alléguées ci-devant, qu’être capable d’attirer les Vers. Du fiel de bœuf pour attirer les Vers ! Quel remede, bon Dieu, s’écrieront là-dessus certaines gens. Il est vrai que la chose paroît extraordinaire, puis-